L’employeur peut-il imposer au salarié d’utiliser son CPF ?
Non, l’employeur ne peut pas imposer au salarié d’utiliser son Compte Personnel de Formation (CPF).
Le CPF est un droit individuel et personnel. Il ne peut être mobilisé qu’avec l’accord exprès de son titulaire. Le refus du salarié d’utiliser son CPF ne constitue pas une faute.
Toutefois, lorsqu’une formation éligible au CPF intéresse les deux parties (l’entreprise et le salarié), il est intéressant de co-construire le projet avec le salarié et d’envisager un cofinancement.
L’employeur peut ainsi proposer au salarié de mobiliser tout ou partie de son CPF pour financer une partie de la formation, et prendre à sa charge la part restante, ou autoriser le salarié à se former pendant le temps de travail.
À compter du 1ᵉʳ janvier 2026, la mobilisation des droits inscrits sur le CPF peut également être envisagée, avec l’accord du salarié, dans le cadre de la période de reconversion. Pour une période de reconversion interne, le montant des droits mobilisés ne peut excéder la moitié des droits inscrits sur le CPF du salarié. Pour une période de reconversion externe, le montant des droits mobilisés n'est pas limité.